Revivez la Course des cafés

Dimanche 24 mars, 9 h 00. Devant l’Hôtel de Ville paré aux couleurs des Jeux Olympiques et Paralympiques, c’est l’effervescence. Le moment est historique : dans une heure et demie, la célèbre compétition qui voit se mesurer serveuses et serveurs va reprendre du service. Le défi : établir le meilleur chronomètre et garder son plateau intact, sans courir et sans en renverser le contenu, jusqu’à l’arrivée.

Une cinquantaine de bénévoles s’affaire pour distribuer rapidement dossards, tabliers, plateaux, verres d’eau, tasses et croissants. Les participant·es déjà prêt·es répondent aux questions des journalistes français et étrangers venus nombreux. Les serveurs en tenue traditionnelle attirent les photographes. Les spectateurs, déjà nombreux, se posent aux tables du café éphémère installé pour l’occasion ou testent leurs connaissances à la Roue de l’eau, l’animation proposée par Eau de Paris.

Le rendez-vous de tous les cafés

Toute la diversité des établissements parisiens est représentée, du Procope, plus ancien café-restaurant de Paris, au Café Joyeux, qui emploie des personnes en situation de handicap mental. Anne Hidalgo, Maire de Paris, prend la parole pour célébrer les cafés et restaurants, emblèmes de la ville, lieux où l’on vient échanger, débattre et s’aimer. Deux jours après la journée mondiale de l’eau, la Course met aussi en lumière l’eau du robinet et la consommation d’eau sans déchet plastique. 

Les apprenti·es ouvrent le bal

Aux côtés de la Maire, Marc Fabre, recordman de la discipline, 6 victoires à Paris à son actif. C’est à lui que revient l’honneur de donner le top départ. À 10 h 30, une vingtaine d’apprenti·es et stagiaires ouvrent le bal et s’élancent – avec concentration, le plateau ne doit pas valser – avenue Victoria, sous les encouragements du public. 14 minutes et 22 secondes plus tard, après une boucle de 2 km dans le Marais, Valentin Marques franchit la ligne d’arrivée en toute décontraction. Khadydja Sidibé, venue pour « sortir de sa zone de confort », est la première femme.    

Gilets noirs et perruques

Puis c’est au tour des 164 participants et participantes avec plus de bouteille de se positionner derrière la ligne de départ. Moustaches, gilet noir, nœud papillon, baskets, t-shirts aux couleurs de leur établissement, perruques… le dress-code noir et blanc a été respecté, avec une touche d'interprétation.  

Dans les rues étroites, la foule est au rendez-vous. « On vous aime, on est fiers de vous ! » lance une Parisienne au passage du défilé. Dans les rangs des serveurs et serveuses, les blagues fusent. « C’est pas la peine de crier, je vous ai vus ! », reprenant une formule que les amateurs de terrasses connaissent bien.

En seulement 13 minutes et 30 secondes plus tard, Samy Lamrous arrive le premier sur la ligne d’arrivée. Chez les femmes – qui ont moins cassé de vaisselle que les hommes - Pauline Van Wymeersch a distancé ses concurrentes et remporte la course en 14 minutes et 12 secondes.

L’eau, matière première des moments heureux

À l’arrivée, Dan Lert, président d’Eau de Paris, qui s’était glissé dans la course et arrive à la 89e place, se réjouit : « C’est incroyable, juste avant les Jeux Olympiques, ces milliers de personnes qui sont rassemblées ! Eau de Paris soutient une très belle épreuve ».

Benjamin Gestin, directeur général d’Eau de Paris (106e au classement), renchérit « Nous voulions mettre en avant l’eau, matière première de tous les cafés parisiens. L’objectif est atteint ! »  

Le temps de procéder au contrôle des plateaux, d’appliquer les pénalités et c’est l’heure du podium. Les gagnantes et les gagnants sont décorés par Anne Hidalgo. En plus des très beaux lots offerts par GHR Paris-Île de France et l’UMIH Paris-Île de France, ils et elles reçoivent une place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le 26 juillet prochain. Une récompense servie sur un plateau !