Pénurie d'eau et disparitions des marais mésopotamiens
Zone de confluence des fleuves Tigre et Euphrate, les marais mésopotamiens constituent l’une des plus vastes réserves d’eau douce dans un environnement désertique. Ils sont situés dans la grande région qui s’appelait autrefois la Mésopotamie, là où l’écriture, l’agriculture et l’irrigation ont permis à l’humain d’exister.
Les marais sont aujourd’hui le témoin visible des conséquences de la raréfaction des ressources en eau et de la disparition des zones humides. L’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes au cours de la dernière décennie (sécheresse, inondations, tempêtes de sable) affecte l’historique Croissant fertile. Avec l’augmentation des cultures irriguées et le réchauffement climatique, la pénurie des ressources en eau au Moyen-Orient risque de conduire à la disparition de ce patrimoine récemment classé par l’UNESCO.
Un témoignage photographique des conséquences de la raréfaction des ressources en eau
Au détour de photos captées en 2015 et 2016 par Sarah Hassan, l’exposition nous invite à découvrir un mode de vie multimillénaire que les Ma’dan (littéralement « les habitants de la plaine »), ou Arabes des marais, ont conservé : un écosystème unique constitué de pêche et de chasse, d’élevage de buffles d’eau et de fermes faites de roseaux seulement accessibles par bateaux. Cette exposition rend hommage aux populations qui protègent ce fragile équilibre et ces sites archéologiques uniques, à l’épreuve du changement climatique et des conflits régionaux. Invitation à la découverte d’une facette méconnue de l’Irak rural.
Exposition réalisée avec les photographies de Sarah Hassan en partenariat avec l’organisation Ecopotamie, créée en 2016 pour favoriser le développement de projets de coopération franco-irakiens dans le domaine de l’eau.
Visite libre - Exposition à découvrir au Pavillon de l'eau.